Depuis le 1er juillet 2025, une nouvelle lĂ©gislation renforce les dispositifs de contrĂŽle et de rĂ©gulation appliquĂ©s aux organismes de formation professionnelle. Son objectif : mieux encadrer lâaccĂšs aux financements publics et prĂ©venir les dĂ©rives frauduleuses.
đš DĂ©claration d'activitĂ© : des suspensions dĂ©sormais possibles
Les structures proposant des actions de formation doivent, comme le prĂ©voit la rĂ©glementation, dĂ©clarer leur activitĂ© auprĂšs de lâĂtat. DĂ©sormais, cette dĂ©claration peut ĂȘtre suspendue ou annulĂ©e si des manquements sont constatĂ©s, que ce soit sur les obligations administratives (bilan pĂ©dagogique, publicitĂ©, encadrement, rĂšglement intĂ©rieur) ou en cas de soupçons de fraude.
Une suspension, limitĂ©e Ă quatre mois, ne peut ĂȘtre prononcĂ©e quâaprĂšs que lâorganisme a pu faire valoir ses observations. En cas de refus de se soumettre Ă un contrĂŽle, une suspension est Ă©galement envisageable.
De plus, la radiation pure et simple peut intervenir si un organisme a falsifiĂ© des documents pour obtenir indĂ»ment une dĂ©claration dâactivitĂ© ou des financements.
â ïž CPF : les prestataires sous surveillance
Les organismes rĂ©fĂ©rencĂ©s sur la plateforme Mon Compte Formation peuvent voir leurs paiements gelĂ©s par la Caisse des DĂ©pĂŽts sâils font lâobjet de soupçons sĂ©rieux de fraude ou de manquements dĂ©libĂ©rĂ©s Ă leurs obligations.
Cette suspension, dâune durĂ©e maximale de trois mois, peut ĂȘtre renouvelĂ©e si de nouveaux Ă©lĂ©ments suspects sont dĂ©couverts. Elle peut ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e Ă la demande dâagents issus de diffĂ©rents corps de contrĂŽle : inspection du travail, services fiscaux, Tracfin, douanes, etc.
đ Renforcement des inspections nationales
Trois corps dâinspection voient leur champ dâaction Ă©tendu : lâIGAS, lâInspection GĂ©nĂ©rale des Finances, et celle de lâĂducation, du Sport et de la Recherche.
Ces entitĂ©s pourront contrĂŽler les organismes de formation ainsi que les structures qui les financent ou les encadrent, notamment lorsquâelles bĂ©nĂ©ficient de fonds publics ou europĂ©ens.
đ Vers un partage dâinformations renforcĂ©
JusquâĂ prĂ©sent, les Ă©changes dâinformations restaient cloisonnĂ©s entre les services de lâĂtat, les financeurs et les certificateurs. La nouvelle loi introduit un dispositif de mutualisation des donnĂ©es entre les diffĂ©rents acteurs du contrĂŽle : administration fiscale, organismes sociaux, France CompĂ©tences, OPCO, certificateurs QualiopiâŠ
Ce partage, bientÎt encadré par décret, devrait se faire via une plateforme numérique sécurisée, facilitant ainsi la coordination des contrÎles.
đĄ Cette Ă©volution rĂ©glementaire traduit la volontĂ© de lâĂtat de rendre les aides Ă la formation plus transparentes, plus justes et dâen rĂ©server lâaccĂšs aux structures sĂ©rieuses et respectueuses de leurs obligations.
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